Films de super héros : le super filon ?


On a fini par s’y habituer mais chaque année apporte son lot de blockbusters où explosions et scènes de bravoure s’enchaînent à un rythme trépidant. Ces derniers temps, on constate tout de même une différence car les films catastrophe ont de moins en moins la côte, remplacés qu’ils sont par les films de super héros qui deviennent un enjeu économique majeur pour les plus gros studios. Alors, on en est où de cette super guerre du cinéma ?

Marvel le précurseur

Les films de super héros, ce n’est pas un mouvement nouveau : loin de là puisqu’en 1978 déjà, Christopher Reeves prêtait ses traits au surhomme de DC Comics, Superman. Mais malgré ce succès et les suites qu’il a engendrées, c’est du côté de Marvel (l’écurie concurrente) qu’il faut se tourner pour voir se profiler le retour des super héros à l’écran.

C’est en 2000 que les collants en spandex retrouvent le chemin des salles quand Bryan Singer (Usual Suspects) réalise X-Men qui narre les exploits de mutants qui luttent entre eux sur fond de ségrégation. Les avancées techniques permettent de réaliser de véritables effets qui, combinés à un scénario moins bas du front qu’à l’accoutumé pour un film d’action, font de ce film un succès à la fois critique et financier.

Fort de cette réussite, Marvel confie à Sam Raimi (Evil Dead) l’adaptation de l’un des héros les plus emblématiques de son équipe de surhommes : Spider-Man qui sort en 2002. L’homme araignée permet de combiner moments de bravoures et problèmes d’ado tout en jouant sur des effets très réussis. Le mouvement super héros est définitivement lancé.

La suite s’avérera plus complexe, les studios alternant entre le bon (Spider-Man 2 ou X-Men 2 qui capitalisent l’héritage de leurs aînés de très bonne manière) et le moins bon (Daredevil, Hulk, Les Quatre Fantastiques ou encore Ghost Rider), à tel point que le genre s’essouffle lentement mais sûrement jusqu’à ce que le président des studios Marvel envisage de lancer un film sur les Vengeurs (plus connus sous le nom Avengers).

Pour cela, pas question de lancer à l’écran des personnages méconnus du grand public : le studio met en branle une véritable saga qui commence par Iron-Man qui s’avère un succès au box-office et qui contribue à accélérer le projet. Suivent Thor, Captain America et L’Incroyable Hulk qui placent le contexte petit à petit avant la sortie d’Avengers qui sera un énorme succès. Dès lors, l’univers des Vengeurs est étendu à des héros beaucoup moins connus comme Les Gardiens de la Galaxie qui sèment des indices sur la suite que Marvel va proposer.

La réponse de DC Comics

Devant le succès de son rival de toujours, DC Comics décide d’agir en profitant du réseau de sa société mère : Warner Bros. Après avoir lancé le concept du super héros au cinéma avec Superman puis Batman, le studio lance Catwoman qui s’avérera être un échec à tous les niveaux.

Pourtant, DC sait qu’il est possible de concurrencer Marvel sur son terrain en proposant dès 2005 Batman Begins qui réinvente le personnage et le genre. Fini l’ambiance comics des anciens films Batman, Christopher Nolan qui le réalise opte pour une vision sombre et plus réaliste qui fonctionne, au point de faire de sa trilogie une œuvre culte. The Dark Night et The Dark Night Rises contribueront à remettre le personnage en avant.

Parallèlement, DC décide de ressortir son personnage phare dans Superman Returns qui laisse sceptique : à l’inverse des héros modernes qui souffrent de leurs faiblesses humaines, Superman l’invincible ennuie et sera délaissé quelques années avant que les studios ne décident de réactiver la licence en 2013 avec Man of Steel qui permet d’envisager la réponse de DC envers Avengers : désormais dans le même univers, Batman et Superman s’affronteront bientôt au cinéma. Affaire à suivre.

Par contre, il est intéressant de noter que DC Comics jouit d’une image moins grand public et plus « intellectuelle ». A l’inverse du grand spectacle proposé par Marvel, DC s’est forgé une réputation par ses adaptations sombres et tournées vers une réflexion sur l’ordre des choses. A ce petit jeu là, V pour Vendetta ou Watchmen cassent les codes de manières très réussie.

Il apparaît donc que Marvel, en particulier avec l’intégration dans la galaxie Disney, est en avance sur son concurrent qui accuse un petit retard à l’allumage. Néanmoins, l’avenir s’annonce radieux pour les deux rivaux, le premier préparant Avengers : l’Age d’Ultron qui devrait être un succès immédiat quand DC Comics surprend son monde au vu des rumeurs sur le casting de son prochain film : Suicide Squad qui pourrait réunir Will Smith, Ryan Gosling et Tom Hardy sous la houlette du réalisateur de Fury.

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