Coup d’œil sur la fantasy


Il n’y a pas si longtemps de cela, la fantasy était un genre littéraire qui, à défaut d’être confidentiel, était limité à un public « geek ». Mais ça, c’était avant : entre temps, deux succès littéraires appartenant à ce genre sont entrés dans la culture populaire avec fracas en passant sur grand et petit écran, Le Seigneur des Anneaux et Games of Thrones. Afin de vous aider à passer le cap en librairie, voici ce qu’il faut savoir sur la fantasy.

Un dragon, des épées, une elfe : bienvenue dans un monde de fantasy

Les grandes lignes de la fantasy

Définir la fantasy n’est pas forcément chose aisée car le genre, s’il comporte des éléments qui peuvent être réutilisés jusqu’au cliché, dépasse souvent les limites du genre bien défini pour incorporer d’autres éléments. On considère généralement la fantasy comme un genre assez proche de la science-fiction en cela qu’il fait appel à des univers bien différents du nôtre. Mais c’est là le seul point commun, la science-fiction reprenant des éléments (parfois très dilués) de science pour en faire de la fiction – d’où le nom – quand la fantasy préfère dépeindre un univers où magie et créatures peuvent être monnaie courante.

Quitte à entrer dans le cliché, on peut estimer comme fantasy un roman dans lequel un héros ou une héroïne se lance dans une quête pour un objet mystérieux en faisant face à la magie et en affrontant trolls, gobelins et autres lutins. Mais bien entendu, il serait trop simple d’en faire un modèle de base car il est possible de trouver de la fantasy sans créatures magiques ou sans magie.

 

Les valeurs sûres de la fantasy

Avant d’aller plus en profondeur sur le sujet, il peut être intéressant de défricher le chemin et de faire un tour d’horizon des romans et des sagas les plus connues qui sont souvent une porte d’entrée vers des œuvres plus confidentielles mais bien souvent très intéressantes également.

Au petit jeu des classiques de la fantasy, il est difficile de ne pas traiter de l’auteur phare du genre : Tolkien. Auteur britannique du début du siècle, il est passé à la postérité pour son œuvre phare Le Seigneur des Anneaux qui s’imbrique dans un univers complexe et cohérent prenant place en Terre du Milieu, un territoire qui abrite elfes, nains, hobbits et humains. Très classique mais passionnante, son œuvre se compose de bien d’autres romans et sagas qui forment un ensemble : Le Hobbit, traitant comme un simple détail l’anneau magique qui sera au cœur de l’intrigue du Seigneur des Anneaux, ou le Silmarillion qui pose les bases de la mythologie fondatrice de la Terre du Milieu sont ses ouvrages les plus reconnus, à découvrir sans plus tarder.

Ensuite, vous connaissez sûrement la série déjà culte Games of Thrones, sorte de Rois Maudits dans un univers fantastique. Cette série est adaptée de A Song of Ice and Fire, plus connue en France sous le nom de Trône de Fer par George R.R. Martin. Ici, pas de quête sacrée avec des bons et des méchants bien définis : les personnages ont leur propres motivations et intriguent en tout sens pour parvenir à leurs fins. Assassinats et trahisons sont monnaies courantes et si les dragons et les batailles épiques sont bien présentes, elles ne sont qu’un élément de l’univers, la politique et les relations entre les individus faisant office de clé de voûte.

Enfin, on peut citer Conan le barbare, de Robert E. Howard qui se déroule dans un univers très sanglant et dont le récit est centré autour d’un personnage de barbare qui n’hésitera pas à tuer ses ennemis par centaine pour parvenir au bout de sa quête.

 

Dis-moi ce que tu aimes, je te dirais vers quel genre te tourner

Les genres de fantasy sont très nombreux, à tel point que de nombreux facteurs sont utilisés pour en classer les différents romans. On peut commencer par citer la différenciation admise entre high fantasy et low fantasy : dans le premier cas, l’action se déroule dans un univers absolument différent du nôtre (comme la Terre du Milieu) alors que dans le second, le fantastique se croise avec le monde réel (comme Harry Potter de J.K. Rowling qui voit ses protagonistes intervenir à Londres par moment).

Ensuite, le ton et l’ambiance déployés sont utilisés pour différencier les genres. On trouvera donc la fantasy épique, sérieuse et entrainant ses personnages dans des quêtes pour sauver le monde, le royaume ou une princesse en danger. C’est souvent le genre de base qui est sous-divisé en plusieurs sous-catégories comme l’heroic fantasy ou le sword and sorcery.

Ensuite, la dark fantasy se distingue par un passage du côté obscur de la force : ici, on ne suit pas un héros vaillant mais un personnage torturé, voire un représentant du Mal. Le héros peut avoir des motivations qui vont à l’encontre des classiques à l’image du Cycle d’Elric de Michael Moorcock qui suit un personnage (Elric) qui va à l’encontre du héros standard : albinos et maladif, se battant avec une épée ensorcelée qui consume l’âme de ses ennemis. On pourra également rapprocher de ce genre la gritty fantasy qui met en place un univers sombre où personne n’est à l’abri de la mort (le Trône de Fer en est un excellent exemple).

Finissons sur une note plus légère avec la light fantasy qui dépend un univers merveilleux mais léger, voire parodique et humoristique. On pourrait y placer les contes revus par Disney à première vue, mais il s’agit souvent d’un univers très travaillé utilisé comme une fable pour dépeindre avec humour les maux de notre monde. Les Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett* est un petit bijou de finesse de ce côté puisqu’il mélange allégrement les genres (aventure, policier…) autour de personnages souvent incompétents mais toujours très justes.

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